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La musique de Yaya Ouattara, magicien percussionniste, est le reflet de son âme : une vision du monde faite d’un mélange précieux de cultures et de sensibilités. Sa musique est la synthèse de ses rencontres avec la modernité, les influences mandingues, les mélodies des peuples du Niger et du Mali, les chants et les tambours du Ghana et du Bénin, et les légendes de la cité de Kong. Encouragé par les paroles des griots et les conseils des chefs de village, Yaya est initié très jeune à cette musique traditionnelle issue de la région des Dioulas. En 1990, alors âgé de 19 ans, Yaya Ouattara se voit propulsé sur la scène internationale, intégré au célèbre groupe burkinabè Farafina, qui offre pendant des décennies des prestations sur les plus grandes scènes européennes et mondiales. Les concerts et expériences musicales diverses se succèdent alors à un rythme effréné, et les collaborations sont nombreuses et variées: une tournée Womad, un album produit par RealWorld dans les studios de Peter Gabriel, une création avec l’instrumentarium monumental de Robert Hébrard, présentée à Grenoble en 1994 lors du festival 38è Rugissants. Une autre création, présentée l’année suivante, lors du Montreux Jazz Festival, se compose autour d’un quintet de jazz emmené par le pianiste Malcolm Braff et formé, entre autres, de Paolo Fresu à la trompette et Djamel Ben Yelles, le violoniste virtuose de la musique raï. Depuis 1997, Yaya Ouattara se produit au sein du Combo du Suisse Malcolm Braff. Après quelques années de pause, basé dans sa ville à Bobo- Dioulasso où il capte le pouls des évolutions de la musique mandingue, il crée sa propre formation, le Yaya Ouattara Duba Dew. A partir de 2014, il se consacre ainsi à la formation de jeunes musiciens talentueux et développe le projet de l’Ensemble Artistique de Bolomakoté, en tant que compositeur et directeur de la troupe.